Dijon : le patron du bar "Le Beverly" veut que son établissement soit requalifié en boîte de nuit

Gilbert Febvay, patron du Beverly et président des cafetiers et du monde de la nuit à l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) de Côte-d’Or © Radio France - Charlotte Schuhmacher

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Deux mois après la fermeture des bars à 2h du matin, imposée par la préfecture de Dijon, le patron du bar "Le Beverly" fait les comptes : il a perdu 70% de son chiffre d'affaires. Il demande aujourd'hui le requalification de son établissement en boîte de nuit pour pouvoir fermer plus tard.

"En deux mois, depuis qu'on doit fermer à 2h du matin, j'ai perdu 70% de mon chiffre d'affaires", s'inquiète Gilbert Febvay, patron du bar "Le Beverly" à Dijon et président des cafetiers et du monde de la nuit à l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (UMIH) de Côte-d’Or. Pour le patron, une seule solution : monter et déposer un dossier en préfecture pour demander la requalification de son établissement. Il souhaite, non plus que "Le Beverly" soit considéré comme un bar de nuit, mais comme une boîte de nuit. "Si c'est accepté, nous pourrons rester ouvert jusqu'à 6h voire même 7h du matin."

"Je n'avais plus le choix"

"Je ne pouvais pas faire autrement que de déposer ce dossier. Financièrement, je n'avais plus le choix", confie le patron. Et pour cause : avec la fermeture imposée à 2h du matin, les clients se faisaient plus rares au Beverly. "En même temps, si les gens sortent d'un bar ou d'un restaurant à minuit et qu'ils savent qu'une heure plus tard on sera obligés de les mettre dehors, je comprends que ça ne fasse pas envie."

L'établissement devra remplir un nouveau critère

"Pour être considéré comme une boîte de nuit, la préfecture nous demande un service de sécurité, une piste de danse d'une certaine taille, un vestiaire, la musique amplifiée et un contrat avec la SACEM (ndlr : Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique). Tout ça, on l'a déjà !" explique Gilbert Febvay. Finalement, le seul changement à faire c'est l'installation d'une billetterie. "Même si on ne fait pas payer l'entrée, la préfecture nous demande de mettre en place une billetterie, comme en discothèque, pour que nos clients aient un ticket." Un changement d'organisation qui implique le recrutement d'une personne. "À cause de la crise, on a dû se séparer de certains collaborateurs. Avec l'installation de la billetterie, on va pouvoir récupérer quelqu'un qui bossait ici avant."

Gilbert Febvay espère que son dossier sera accepté en préfecture et ainsi pouvoir ouvrir son établissement plus tard à l'arrivée des beaux jours.