Passer au contenu

EN IMAGES - 300 personnes réunies à Dijon après la découverte de caméras aux Tanneries et aux Lentillères

Par

En octobre 2022, les habitants des Tanneries et des Lentillères découvrent la présence de caméras de surveillance installées à l'entrée de leur lieu de vie. Depuis, la colère ne redescend pas : ils étaient 300 ce samedi place du Bareuzai pour dénoncer l'espionnage dont ils se disent victimes.

Les collectifs des Tanneries et des Lentillères ont manifesté à Dijon ce samedi 18 février après la découverte de caméras sur leur lieu de vie Les collectifs des Tanneries et des Lentillères ont manifesté à Dijon ce samedi 18 février après la découverte de caméras sur leur lieu de vie
Les collectifs des Tanneries et des Lentillères ont manifesté à Dijon ce samedi 18 février après la découverte de caméras sur leur lieu de vie © Radio France - Charlotte Schuhmacher

Symboliquement, les participants sont arrivés place du Bareuzai avec un masque sur le visage. Sur les pancartes, on pouvait lire : "contre l'espionnage et la surveillance des opposants politiques." A l'initiative de ce bal masqué pas comme les autres, les collectifs des Tanneries et des Lentillères. Le premier est un espace autogéré situé au sud de Dijon, l'autre un quartier libre. Ce que les manifestants dénoncent c'est la présence de caméras de vidéosurveillance découvertes à l'entrée de ces lieux de vie, en octobre 2022. "A minima, les caméras étaient là depuis 2019", confie Morgane, habitante du quartier des Lentillères.

Les collectifs des Tanneries et des Lentillères réunis place du Bareuzai à Dijon après la découverte de caméras de vidéosurveillance sur leur lieu de vie
Les collectifs des Tanneries et des Lentillères réunis place du Bareuzai à Dijon après la découverte de caméras de vidéosurveillance sur leur lieu de vie © Radio France - Charlotte Schuhmacher

Des caméras au sommet de poteaux électriques

"Les caméras étaient cachées dans des boîtiers au sommet de poteaux électriques et étaient braquées directement vers l'entrée des Tanneries et des Lentillères", confie Jérémy, habitant des Tanneries. "C'est du matériel de professionnels, impossible que ce soit un particulier derrière tout ça. Pour nous, les caméras ont été installées par la mairie ou la préfecture, ou même la Police… On pense même que cela pourrait venir de la DGSI (Direction Générale de la Sécurité Intérieure, ndlr). On vit un peu dans la paranoïa depuis", explique Milla, qui vient jardiner de temps en temps aux Lentillères. "Je ne comprends pas ce que deviennent ces images et par qui elles sont traitées."

La caméra, cachée dans un boîtier électrique situé face à l'entrée des Tanneries à Dijon
La caméra, cachée dans un boîtier électrique situé face à l'entrée des Tanneries à Dijon © Radio France - Charlotte Schuhmacher

Des suites juridiques

Pour le moment, aucune plainte n'a été déposée par les collectifs. "On n'est pas des professionnels du droit et pour le moment on prend des informations auprès d'avocats sur ce qui est le mieux à faire. Qui doit porter plainte ? Contre qui exactement ? On réfléchit encore", confie Morgane. De son côté, la mairie de Dijon affirme ne pas être à l'origine de ces installations de caméras. La préfecture de Côte-d'Or indique, elle, que "personne n'a saisi la préfecture de quoi que ce soit sur le sujet."

La manifestation en images

Les collectifs des Tanneries et des Lentillères réunis place du Bareuzai à Dijon après la découverte de caméras de vidéosurveillance sur leur lieu de vie
Les collectifs des Tanneries et des Lentillères réunis place du Bareuzai à Dijon après la découverte de caméras de vidéosurveillance sur leur lieu de vie © Radio France - Charlotte Schuhmacher
Les collectifs des Tanneries et des Lentillères réunis place du Bareuzai à Dijon après la découverte de caméras de vidéosurveillance sur leur lieu de vie
Les collectifs des Tanneries et des Lentillères réunis place du Bareuzai à Dijon après la découverte de caméras de vidéosurveillance sur leur lieu de vie © Radio France - Charlotte Schuhmacher
Les collectifs soupçonnent les policiers d'être à l'origine de l'installation des caméras
Les collectifs soupçonnent les policiers d'être à l'origine de l'installation des caméras © Radio France - Charlotte Schuhmacher
L'un des manifestants recouvre une caméra de surveillance de la ville par de la peinture bleue
L'un des manifestants recouvre une caméra de surveillance de la ville par de la peinture bleue © Radio France - Charlotte Schuhmacher
L'action se termine par la destruction d'une piñata en forme de caméra de surveillance
L'action se termine par la destruction d'une piñata en forme de caméra de surveillance © Radio France - Charlotte Schuhmacher

Ma France : Améliorer le logement des Français

Quelles sont vos solutions pour aider les Français à bien se loger ? En partenariat avec Make.org, France Bleu mène une consultation citoyenne à laquelle vous pouvez participer ci-dessous.

undefined