Dijon : succès de la mobilisation pour les salaires et le droit de grève
A Dijon, la mobilisation pour de meilleurs salaires gagne des adhérents. Les syndicats comptent 2.500 personnes pour cette manifestation du 18 octobre, c'est bien plus que lors du 29 septembre dernier. La question de la défense du droit de grève a aussi mobilisé.
En Côte-d'Or, la mobilisation pour les salaires a fait le plein ce mardi 18 octobre. Environ 2.500 personnes se sont rassemblées place de la République à Dijon selon les syndicats (1.500 selon la police). C'est plus que lors de la première manifestation le 29 septembre dernier. Santé, Transports, services publics, les manifestants réclament des augmentations de salaires à la hauteur de l'inflation. Il y a aussi le refus de la retraite à 65 ans et une nouvelle revendication : la garantie du droit de grève. Cette mobilisation pour les salaires a réuni 107.000 participants en France, dont 13.000 à Paris, selon le ministère de l'Intérieur.
Les syndicats dénoncent les réquisitions des dépôts pétroliers et des raffineries. Pour eux c'est une atteinte au droit de grève. David Michelet est aiguilleur à la SNCF à Dijon, il milite à la CGT depuis 25 ans. Le droit de grève , il y tient et il le rappelle ce n'est jamais un caprice : "On est déjà soumis à un service garanti. On a quinze jours pour déposer un préavis de grève. On doit se déclarer gréviste 48 h à l'avance. On doit se déclarer non grévistes 24h à l'avance. Déjà le système en lui même complique les choses. On est une entreprise encore publique; mais pour combien de temps encore ? On voit que l'on peut réquisitionner les entreprises privées. On se dit que demain ce sera peut être aussi notre tour. Il suffit de regarder un petit peu ce qui se passe autour de nous. En Angleterre par exemple, lors des années Thatcher, le droit de grève a été piétiné. Je rappelle qu'il n'y a pas besoin d'être syndiqué pour faire grève. Limiter cette possibilité, ce serait encore une restriction de liberté supplémentaire."
La colère des lycées professionnels
La mobilisation est restée faible dans les écoles avec seulement 5 % de grévistes selon le Rectorat, 10% dans le secondaire. Le mouvement a été en revanche fortement suivi dans les lycées professionnels qui redoutent une réforme de leur système d'enseignement. Dans un communiqué les personnels grévistes du lycée Hippolyte Fontaine à Dijon soulignent que "70% de professeur.es de la voie professionnelle se sont déclarés en grève, ce qui est totalement inhabituel et révélateur d’une opposition ferme et définitive."
"Sans même faire le bilan de la réforme Blanquer qui s’achève, le président Macron a annoncé vouloir réformer une nouvelle fois l’enseignement professionnel sous statut scolaire. (....) Il a annoncé vouloir supprimer du temps de formation en lycée pour augmenter le temps de présence des élèves dans les entreprises. Cette mesure va dégrader la qualité de la formation professionnelle."
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