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Les livreurs dijonnais à vélo se réjouissent d'avoir bientôt un revenu minimum

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Un accord signé ce jeudi 20 avril 2023 par les principales plateformes de livraison va permettre d'instaurer un revenu horaire minimal de 11,75 euros brut. Une avancée pour les livreurs à vélo qui s'en réjouissent. Illustration et témoignages à Dijon.

Les livreurs à vélo dijonnais sont dans l'ensemble satisfaits de l'accord signé par les plateformes de livraisons. (Illustration) Les livreurs à vélo dijonnais sont dans l'ensemble satisfaits de l'accord signé par les plateformes de livraisons. (Illustration)
Les livreurs à vélo dijonnais sont dans l'ensemble satisfaits de l'accord signé par les plateformes de livraisons. (Illustration) © Radio France - Dimitri Morgado

Les livreurs à vélo, qui travaillent notamment pour Uber Eats ou Deliveroo, auront bientôt un revenu minimum. Un accord a été signé entre les plateformes de livraisons et les instances représentatives des livreurs. Il prévoit un minimum de 11,75 euros brut par heures travaillées. Cette rémunération ne prend, en revanche, pas en compte le temps d'attente entre les livraisons. La Fédération Nationale des auto-entrepreneurs s'en réjouit. Elle souligne qu'au moins 20 % des livreurs sont actuellement en dessous de ce montant. Cet accord prévoir aussi que la désactivation des comptes des livreurs soient moins fréquente et plus encadrée. À Dijon, ce texte rassure les livreurs, même s'il reste encore beaucoup à faire.

Une bonne nouvelle pour les livreurs, illustration à Dijon

Pour les livreurs dijonnais rencontrés, cet accord est une bonne nouvelle. Même si pour l'instant, cela reste un peu flou pour certains, comme Thomas*, livreur depuis trois ans. "Il faudrait voir un petit peu plus ce que dit l'accord qui a été signé, explique-t-il. Parce qu'au final, s'il y a trop de livreurs, il n'y a pas assez de commandes et on gagnera quand même pas assez."

Pour Antoine*, un autre livreur dijonnais, ce montant plancher va permettre de contrebalancer les pertes de revenus de ces derniers mois. "Ça va être la compensation des primes de pluie qu'on avait avant, qu'on n'a plus maintenant, détaille le livreur de 32 ans. On avait aussi des challenges avant qui nous rapportaient un peu d'argent. Mais plus maintenant, il n'y a plus rien de tout ça, donc on se contente du prix de la course." D'autant que cette rémunération en tant que livreur est toujours difficile à prévoir. "C'est tellement aléatoire, raconte Antoine. Un jour, tu as plein de courses, un jour tu n'en as pas."

Il y a encore du chemin à faire

Cet accord et ce revenu minimal, c'est donc une bonne chose selon les principaux concernés, mais il reste encore de nombreux autres points à améliorer. Cet emploi de livreur à vélo n'est pas sans risque. Notamment parce qu'être à vélo dans les rues dijonnaises, c'est parfois périlleux. Antoine en a fait l'expérience. "J'ai déjà eu des accidents, j'ai déjà eu des menaces par des automobilistes, se souvient-il. Il y avait même un gars qui est sorti avec une batte ! Ce sont les aléas de la livraison, on est mal vu. Pas par tout le monde, heureusement qu'il y a des âmes un peu sympathiques."

Des conflits parfois, donc, avec les voitures. Mais il n'y a pas que ça. Il y a aussi parfois la météo qui joue. "À Dijon, on a des rues au centre ville qui sont très dangereuses, décrit Antoine. Franchement, même quand il fait sec c'est glissant et du coup, c'est très dangereux." D'autant que souvent, l'équipement des livreurs n'est pas forcément adapté aux mauvaises conditions météo. Et c'est ce que souligne Thomas. "On a au moins les sacs, c'est déjà une bonne chose, mais on n'a pas assez d'aides ou de partenariats avec Uber et Deliveroo pour avoir du matériel vraiment adapté", explique le jeune homme.

*Les prénoms ont été modifiés

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