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Olivier Delcourt, président du DFCO dans "100% Sport" : ce qu'il faut retenir

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Le président du DFCO, Olivier Delcourt, était l'invité de 100% Sport sur France Bleu Bourgogne, lundi 11 septembre 2023. Résultats, objectifs, mercato, Ligue 3, finances, féminines, formation... retrouvez les principales annonces.

Le président du DFCO, Olivier Delcourt, était l'invité de France Bleu Bourgogne, lundi 11 septembre Le président du DFCO, Olivier Delcourt, était l'invité de France Bleu Bourgogne, lundi 11 septembre
Le président du DFCO, Olivier Delcourt, était l'invité de France Bleu Bourgogne, lundi 11 septembre © Maxppp

Le DFCO, relégué en National pour cette saison 2023/2024, est dans le haut de classement après un début d'exercice équilibré : deux victoires, deux nuls, une défaite. Après la victoire 2-0 à domicile contre Villefranche-Beaujolais, le président du club, Olivier Delcourt, était l'invité de l'émission 100% Sport, lundi 11 septembre 2023. Une heure de questions/réponses en direct et en studio, à réécouter en intégralité en podcast. Voici ce qu'il faut retenir.

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Le début de saison : "On avait hâte de voir des victoires chez nous"

"C'est le début de saison que j'espérais, que j'imaginais aussi. On avait hâte de voir des victoires chez nous, on est en manque depuis quelques années. Tout n'est pas parfait, mais ce qui me plait, c'est l'état d'esprit, l'envie des joueurs. C'est la force d'un groupe qui fait gagner, comme on l'a vu avec l'Equipe de France de rugby vendredi, il faut qu'on arrive à acquérir de plus en plus cette force collective".

"On découvre ce championnat, avec beaucoup de nouveaux joueurs, il faut que les réglages se fassent. Il n'y a pas de raison que ça ne se fasse pas. Il y a déjà des complicités entre certains joueurs. L'arrivée de Joseph (Mendes, buteur contre Villefranche pour se première, ndlr) nous fait beaucoup de bien. C'est ce type de joueur que voulait le coach, ce style de joueur un peu à l'ancienne, un peu Julio Tavares on va dire. On est sur une dynamique positive, on retrouve les valeurs du DFCO qui ont fait de belles choses il y a quelques années".

Les objectifs : "jouer le haut de tableau"

"Je ne vais pas fixer d'objectif, l'année dernière j'avais dit : "On va monter...". L'objectif de cette saison, c'est de jouer le haut de tableau, et après on verra bien. Le très haut de tableau, c'est-à-dire au moins dans les trois premières places. Je pense et j'espère que c'est un objectif atteignable".

En tribunes, le DFCO revendique une affluence moyenne d'environ 5000 spectateurs depuis le début de la saison. Le club a-t-il aussi pour objectif de reconquérir le public ? "5000, c'est beau. Certains me disaient de m'attendre à pire, mais non, je suis content. Les résultats feront qu'il y aura peut-être plus de monde cette saison que la saison dernière".

Une éventuelle prolongation de contrat pour Bryan Soumaré ?

Le mercato français est fermé depuis le 1er septembre, mais le marché des transferts reste ouvert dans certains pays. D'où cette question : le mercato du DFCO est-il vraiment terminé ? "Dans le sens des départs, je souhaiterais voir partir encore quelques joueurs", annonce Olivier Delcourt.

Le meneur de jeu Bryan Soumaré, annoncé partant, est finalement resté. "Très perturbé" pendant la fin du mercato, selon son entraîneur Benoit Tavenot, il est entré en jeu lors du dernier match. "Bryan est bien chez nous. Il a été professionnel jusqu'à la fin du mercato, reconnait le président des "Rouges". Il n'y a pas eu d'offre suffisante pour qu'il puisse partir. Je ne ferme pas la porte, il y a toujours une possibilité pour un club de prendre un joker. Après, il faudra que tout le monde s'y retrouve".

Le joueur est sous contrat jusqu'en juin 2024, s'il n'est pas transféré, il pourrait partir libre à la fin de la saison, sans rapporter d'indemnité à Dijon. "J'envisage de le prolonger. Il n'y a pas que l'argent et la valeur financière, il y a la valeur sportive. C'est un joueur de grande qualité qui apporte beaucoup à l'équipe. C'est quelqu'un qui a un très bon état d'esprit".

Le départ de Gérard Bonneau, Ndong, Assalé, Xande Silva... les autres infos mercato

D'autres départs à prévoir ? Pour Roger Assalé : "C'est le plus gros recrutement en termes financiers au niveau du club (plus de 4 millions d'euros, en 2020, ndlr). C'est une grosse déception. Je lui souhaite de trouver un autre projet".

Quelle suite pour Xande Silva (Atlanta, USA) et Bersant Celina (AIK Fotboll, Suède), tous deux partis en prêt payant avec option d'achat ? "Le but n'est pas qu'ils reviennent à Dijon. C'est qu'ils fassent une bonne saison et que les options soient levées".

Pourquoi le DFCO a-t-il prolongé Didier Ndong - depuis vendu au Al-Riyadh, en Arabie Saoudite - au cœur de l'hiver dernier, sans communiquer sur le sujet ? "On n'a jamais trouvé le bon moment pour communiquer. À chaque fois, on perdait des matchs, donc communiquer là-dessus, c'était compliqué. Et derrière on savait qu'en le prolongeant on allait sûrement réussir à le revendre. Et c'est ce qu'il s'est passé, on l'a revendu. C'était purement économique. Le joueur, techniquement, c'était quelqu'un de très bien. En dehors, c'était compliqué".

Gérard Bonneau, directeur du recrutement depuis 2021, a quitté le club cet été. "Il a souhaité arrêter. Le bilan est mitigé. Honnêtement, on avait fait un recrutement avec beaucoup d'ambitions. Au final, au lieu de remonter en Ligue 1, on se retrouve en National. Ça n'a pas été une grande réussite. Après, il a quand fait du super boulot, notamment au niveau de centre de formation, où il a du talent. Après, ce n'est pas toujours de la faute des recruteurs. Ce sont les coachs qui entraînent, et qui font jouer les joueurs....". Gérard Bonneau ne sera pas remplacé, confirme Olivier Delcourt, la cellule recrutement reste composée de Jean-Patrick Morel et Yohann Rivière.

Olivier Delcourt tacle Omar Daf

"Je ne lui en veux pas... mais je lui en veux quand même". Olivier Delcourt s'est exprimé sur son ancien entraîneur, Omar Daf, limogé début avril 2023, à dix journées de la fin du championnat, alors que le DFCO était avant-dernier de Ligue 2. "L'année dernière, j'ai eu une équipe qui s'est endormie, alors que tout le monde était unanime à l'époque quand j'ai recruté Omar Daf. Au bout de cinq matchs, ça s'est effondré, tout le monde s'est un peu endormi, moi le premier, et au final on est en National aujourd'hui".

Omar Daf est aujourd'hui 2e de Ligue 2, sur le banc d'Amiens. "Comme disait Lafesse, paix à son âme, pourvu que ça dure. Je suis amer, je suis très très déçu. Il est dans un nouveau club, avec un autre staff, d'autres joueurs. Je ne lui souhaite pas de mal, je ne suis pas jaloux de la réussite des autres ! Maintenant, j'aurais préféré qu'il réussisse à Dijon".

Les conséquences économiques de la descente

La descente en troisième division, et ses conséquences sur le plan économique. Le DFCO a perdu environ cinq millions d'euros de droits TV - même si le club conserve un reliquat d'1,5 millions d'euros. Comment le DFCO a-t-il fait face ?

"Essayer de vendre le mieux possible au mercato, ça ne s'est pas trop mal passé. Avoir des partenaires fidèles, je tiens à remercier l'ensemble des partenaires. On est au-delà des trois millions d'euros de partenariat, ce qui est très beau en National. La plupart de nos partenaires ont continué cette saison. Certains ont fait des efforts, d'autres ont mis même plus".

Quel sera le budget pour cette saison ? "Il n'est pas finalisé. Je ne préfère pas parler de chiffres". Combien de temps le DFCO peut-il survivre financièrement en National ? "On fera le point à la fin de la saison, on voit au jour le jour. La descente n'était pas prévue financièrement. On fera tout pour, le plus important c'est le club". Le président du DFCO réfute avoir remis de l'argent de sa poche, mais indique "avoir fait des choses à titre personnel pour le bien du club, ce qui a amené à passer la DNCG sans encombres" : "J'ai fait ce qu'il fallait pour que le club puisse faire cette saison, et les saisons prochaines, j'espère en Ligue 2 et en Ligue 1".

La vente du club, toujours dans les tuyaux

La vente du club a agité la fin de la saison dernière. Des négociations ont eu lieu avec des investisseurs américains, la famille Binnie, mais finalement le projet de reprise n'est pas allé à son terme. "Ils ont toujours des intérêts, on discute tranquillement".

"C'était initié avant la descente. j'ai mandaté une société, qui est toujours là. Il y a toujours un intérêt pour le DFCO de plusieurs investisseurs. Il y a beaucoup moins d'urgence. L'urgence, pour moi, était sportive au départ. Avec les Américains, je souhaitais qu'ils puissent choisir leur coach, et leurs joueurs. Ça a mis trop de temps, et à un moment donné j'ai repris la main, et aujourd'hui il n'y a plus d'urgence. Il y a des intérêts. Pas de négociations pour l'instant, mais des intérêts, des investisseurs qui regardent les dossiers financiers".

Rachat total ou prise de participation ? "Il peut y avoir plein de possibilités en fonction des investisseurs, des parts du capital, la totalité ou une partie". Fonds français ou étrangers ? "Je n'ai jamais eu les saoudiens, ça c'est de la blague totale. On verra. Français, Européens... peu importe. Ce qui compte c'est d'avoir en face des investisseurs déterminés et avec les moyens de faire ce qu'il faut. Le président de Nancy, Jacques Rousselot, avait vu 85 investisseurs potentiels sur 3-4 années, avant de trouver".

"Ce qui compte, c'est pour l'avenir du club. Trouver les bonnes personnes. À un moment donné, il faut savoir tourner la page. Douze ans à la tête du club, je ne me plains pas. J'ai mon entreprise à côté, j'ai à peu près 200 salariés à côté. J'ai beaucoup d'occupations, et le foot, que ce soit mentalement ou physiquement, ça fait 12 ans que je m'investis beaucoup pour le club, je continuerai de faire tout ce qu'il faut jusqu'au bout. Mais à un moment donné, il faut savoir laisser la place, relancer une dynamique, avec de nouveaux investisseurs, qui ont sûrement plus de moyens que moi, à la tête d'une PME locale".

"J'espère cette Ligue 3 d'ici la saison prochaine"

Ce lundi, les présidents des 18 clubs de National ont publié un communiqué commun. Une réunion a eu lieu avec le président de la FFF "afin d’évoquer la nécessité de faire évoluer ce championnat vers la création d’une Ligue 3". "Je ne pouvais pas m'y rendre, mais j'avais donné mon pouvoir au président du Mans", indique Olivier Delcourt.

La Ligue 3, "j'y suis favorable, je l'étais déjà en Ligue 2 et même en Ligue 1" : "Au niveau des droits TV, il n'y en a pas. Pour le modèle économique, c'est compliqué en Ligue 2, mais en National c'est plus que compliqué. Donc si on veut avoir des clubs qui subsistent, il faut absolument professionnaliser le National".

"J'espère qu'il y aura une solidarité de l'ensemble du foot français. Il ne faut pas oublier que le foot aujourd'hui est en grande difficulté, tous les clubs, que ce soit en Ligue 1, en Ligue 2 et surtout en National. Tout ça part de l'affaire Mediapro, à l'époque, qui nous a bien plombé les comptes. J'espère qu'on y arrivera tous ensemble".

"Un document de travail et de réflexion a été remis au Président de la FFF et une prochaine réunion est déjà programmée pour octobre", peut-on lire dans le communiqué. "On va tout faire pour que ça avance plus, et vite. J'espère cette Ligue 3 d'ici la saison prochaine. Il le faut, sinon il y aura encore des clubs qui déposeront le bilan et ce sera très compliqué. J'espère que la FFF sera réceptive et les présidents y travaillent depuis quelques années", annonce Olivier Delcourt.

Le DFCO féminin : "Elles ont beaucoup de mérite"

"Il n'était pas question que les féminines paient la descente en National. Elles ont fait le job jusqu'au bout. Après, si elles étaient descendues en D2, ça aurait été plus compliqué, et il y aurait peut-être eu d'autres choix". Le DFCO entame ce weekend à Montpellier sa sixième saison consécutive en D1. "Elles ont beaucoup de mérite, elles se sont maintenues à l'arrache à la fin de la saison dernière, au dernier match. J'aimerais bien voir une autre saison. Sébastien Joseph est arrivé en cours de saison l'année dernière. Je pense qu'on a fait un très bon recrutement, les matchs de préparation se sont bien passés".

Comme pour le National, l'aspect économique est très important pour la section féminine. "C'est un modèle économique très compliqué le foot féminin. On a du mal à trouver des partenaires. Une Ligue féminine serait une bonne chose. On est dans un championnat de D1 avec douze équipes, c'est trop peu. Il faudrait 14 ou 16 équipes. Et professionnaliser les choses. Toutes les joueuses sont salariés, professionnelles. Au niveau des droits TV, même si on commence à en avoir un petit peu plus, ça reste pas grand chose. S'il n'y avait pas la volonté des clubs pour que le foot féminin existe, il n'y en aurait pas. Aujourd'hui, c'est un budget d'1,5 millions d'euros au DFCO, et c'est compliqué d'équilibrer les choses".

La formation : déjà des intérêts pour Rayane Messi !

"La relégation en National, financièrement, c'est compliqué, mais pour intégrer les jeunes du centre de formation, de la N3 au National, la marche est beaucoup moins haute. On a un coach qui est très ouvert, donc il n'y a pas de soucis". L'exemple, c'est Yanis Chahid, formé à Dijon, titulaire en équipe première avec Benoit Tavenot depuis le début de la saison. "Yanis Chahid, les coachs précédents à chaque fois me disaient "Yanis, c'est un super joueur". Mais ils ne l'ont jamais fait jouer. Aujourd'hui, il joue, plutôt très bien, et j'en suis très content".

Le centre de formation dijonnais qui attire les regards, selon le président. "On a quelques joueurs, comme Rayane Messi (16 ans) dont de très grands clubs parlent. Certains sont déjà venus sur ce joueur là. Un attaquant très prometteur, comme deux-trois autres jeunes. On pourrait justement en tirer les fruits, que ce soit pour jouer avec notre équipe ou pour des transferts. C'est un modèle économique qu'avait Sochaux il y a quelques années, sinon, à quoi ça sert d'avoir un centre de formation?".

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