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Crise énergétique : ce qu'il faut retenir des déclarations d'Emmanuel Macron pour "être au rendez-vous de la sobriété"

Emmanuel Macron s'est exprimé à l'issue d'un entretien avec le chancelier allemand, Olaf Scholz.

Article rédigé par franceinfo
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Le président français Emmanuel Macron s'adresse aux médias au palais présidentiel de l'Elysée, à Paris le 5 septembre 2022. (LUDOVIC MARIN / POOL / AFP)

Les Français doivent "être au rendez-vous de la sobriété". C'est l'appel lancé par Emmanuel Macron, lundi 5 septembre, pour éviter les rationnements cet hiver en réalisant 10% d'économies énergétiques. "La solution est dans nos mains", a encore déclaré le président lors d'une conférence de presse à l'issue d'un entretien avec le chancelier allemand, Olaf Scholz. Il a appelé à "changer les comportements", "mettre la climatisation un peu moins fort" et "le chauffage un peu moins fort que d'habitude" lorsqu'il fera froid. Franceinfo résume les principales déclarations d'Emmanuel Macron.

La France préparée à un scénario de coupure complète du gaz russe

"En quelques mois, nous sommes passés de 50% de gaz russe à 9% dans notre mix" énergétique, a chiffré le président de la République. L'objectif est d'être "préparés à un scénario de coupure complète du gaz russe".

Du gaz français contre de l'électricité allemande

La France s'organise pour être en mesure de livrer davantage de gaz à l'Allemagne, qui pourra en retour apporter de l'électricité, a encore annoncé Emmanuel Macron lors de sa conférence de presse. "Si je devais simplifier les choses, l'Allemagne a besoin de notre gaz et nous avons besoin de l'électricité produite ailleurs en Europe et en particulier en Allemagne", a annoncé le président. "Nous allons finaliser les connexions gazières pour pouvoir livrer du gaz à l'Allemagne (…) s'il y avait un besoin de solidarité". En retour, Berlin "se mettra en situation de produire davantage d'électricité et de nous en apporter dans les situations de pic".

La France pour un "mécanisme de contribution européenne" sur les super-profits énergétiques

Emmanuel Macron a livré la position de la France sur une éventuelle réforme du marché de gros de l'électricité en Europe, se disant favorable à ce que l'UE impose une contribution sur les opérateurs énergétiques qui feraient des "bénéfices indus" avec la flambée des prix de gros de l'électricité sur le continent, à l'unisson de l'Allemagne.

"Nous défendons un mécanisme de contribution européenne (...), qui serait demandée donc aux opérateurs énergétiques", a déclaré le chef de l'Etat, alors que la Commission européenne prépare son propre plan de réforme. "Cette contribution pourrait ensuite être reversée aux Etats pour financer leurs mesures nationales ciblées", a-t-il expliqué, ajoutant qu'il souhaitait également des "mesures de lutte contre les pratiques spéculatives".

Plutôt qu'une taxe nationale sur les superprofits, la France soutient donc un mécanisme non fiscal et harmonisé au niveau européen, qui permettrait de récupérer une partie des bénéfices engrangés par des producteurs d'électricité qui produisent une électricité à bas coût mais revendue à des prix records.

La France favorable au plafonnement du prix du gaz russe

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait estimé vendredi qu'"il serait temps" de mettre en place un plafonnement du prix du gaz importé par gazoduc depuis la Russie, appuyant ainsi une mesure prônée par le Premier ministre italien, Mario Draghi. Le président français est sur la même longueur d'ondes. "Si la Commission venait à décider de mettre un plafond au prix du gaz acheté à travers les gazoducs à la Russie, la France soutiendrait une telle mesure", a-t-il ainsi ajouté.

Emmanuel Macron défend les achats "groupés" de gaz

Emmanuel Macron s'est également déclaré "favorable à des pratiques d'achat commun du gaz" en Europe, pour acheter "moins cher". "Ceci permettrait à l'Europe en achetant groupé d'acheter moins cher", a assuré le président.

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